Asteroidea
Mirant dans le commun creux de mes mains,
salée de quatre ou cinq larmes au moins,
une eau pure mais bien sans lendemain,
d'une bizarrerie je fus témoin :
Deux étoiles que je crus si filantes
passaient sur la surface miroitante
et repassaient et repassaient, sifflantes,
tant et tant, à les dire roîtelantes.
Les coquines qui ne faisaient pas semblant
de me taquiner, dans mon océan
palmaire, mir'nt un masque très troublant,
oui, d'étoile de mer, me confondant.
Je levai les yeux, ell's étaient au loin
dansant tant et si bien dans ce ciel oint
d'une essénienne et sainte huile de soin
que leur brillance semblait crier : Foin!
Foin! Foin! Alors, ne faisant ni une ni deux
me voilà embarquant dans mon vaisseau spécieux,
ma fusée d'effusion, pour m'en approcher au mieux
et, pour lors, presque à les toucher, je vis tes yeux!
Ce poème est à associer comme pendant à celui nommé "Dauphin"