Poésie des Années 2010 & Années 80
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de crispations et de pérégrinations le voyage
heurts et secousses parvenant à amortir
n'était pas de tout repos les arbres sur les cotés
le disaient et devenaient des appuis pour se hisser
échelons vivants se ramifiant sous la pression
en un jet de feuilles lancéolées à longs pédoncules
qu'étaient mes mains quelle différence faire? palmes
qu'elles étaient avec des ongles souples et effilés
souvent craquaient souvent grondaient pas méchants
plutôt sous l'effet d'une sorte de contentement
et même sifflaient des sons filandreux paroles-
-sarments qui filaient dans l'arabesque de l'oreille
le chemin ne menait nulle part si ce n'est à ça
il était sableux d'un sable d'atomes crissants
celui dont le sablier est fait et qui se désagrège
et puis se reconstitue spectacle de l'intermittent
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silence chaud regards en présence
Mes yeux regardent ailleurs
Dans les tiens clignement signe
moment de lumière événement
Laurence Laurence l’amour des mots
s’entortille et gesticulent bouffées
Bousculé moi bredouillant mon émoi
dans mon élan grignote l’aubépine
Nous irons ensemble l’âme heureuse et tranquille
à l’orée du bois près de la fontaine et sous l’étoile
Dans l’herbe réchauffée tassée ou en bataille
nous dormirons d’un seul rêve dans l’odeur du soleil
Laurence Laurence l’amour la vie
ici et là plus loin partout doit être
Je voudrais être au coeur de tes pensées
dans ce feu qui brille humide pupille